Qu’elle s’écrive d’un « f » minuscule ou majuscule, la francophonie enrobe la planète entière. L’Année Francophone Internationale se doit de refléter ces transversalités Nord - Sud et Est - Ouest. Enthousiaste dès que possible, cette 26e édition n’hésite pas, aussi, à appuyer là ou « ça fait mal », balayant des sujets dans lesquels chacun peut se reconnaître :
Et si nous, francophones engagés, n’avions pas assez confiance en nous ?
Et si la francophonie portait en elle bien plus de richesses économiques et sociales que nous ne voulons le voir ?
Et si les grands États qui la composent avaient tort de ne pas lui porter plus d’attention ?
Et si la cogitation intense des matières grises disséminées aux quatre coins « des francophonies » n’était pas suffisamment prise en compte par les institutions et castes dirigeantes ?
Et si de tous ces doutes et interrogations devait éclore un avenir moins sombre que l’état du monde ne le préfigure ?
Dans la série des « et si... », ajoutons la Moldavie. Et si nous partions dans ce pays francophone injustement méconnu. Une de ces contrées qui se font oublier des médias et de la curiosité des Terriens, par mégarde ou par volonté ? Avec son histoire pour le moins compliquée et sa longue tradition de pratique de
la langue française, la Moldavie est un terrain propice au reportage et à l’étude universitaire. Le « Grand angle » moldave incarne une machine à remonter le temps jusqu’en URSS et aussi une occasion d’aborder des thématiques
éclectiques telles que la migration des peuples et la quête d’identité, la mutation des économies, la géopolitique et la diplomatie, la nécessité du partage par le biais culturel...
La francophonie est planétaire disions-nous... Moldavie comprise ! L’Année Francophone Internationale a décidé de vous surprendre en jouant la carte moldave, mais n’a pas oublié que Montréal a fêté cette année ses 375 ans...
Votre revue n’oublie personne. Elle donne la parole à la compétence, à la jeunesse autant qu’à l’expérience et à tous ceux qui réfléchissent aux rôles de la francophonie dans un monde qui souvent ressemble à un bateau ivre refusant de couler ! L’Année Francophone Internationale fait fi des querelles de chapelles qui, tous azimuts, sclérosent le partage des idées. Francophonie bienveillante et digne, multilinguisme gage de partage, éducation et culture pour tous, tant de pistes à explorer toujours plus profondément.
Gageons que ces 272 pages de « voyage en francophonies » vous divertissent, vous informent et vous inspirent !
Arnaud Galy
Rédacteur en chef de l’Année Francophone Internationale