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La France en anglais ? Welcome nowhere...

La France en anglais ? Welcome nowhere...

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21 mai 2020 - par Florian Hurard 
La proposition faite aux étudiant de l’Ecole supérieure des arts visuels de Marrakech (Maroc) - © Arnaud Galy - Agora francophone
La proposition faite aux étudiant de l’Ecole supérieure des arts visuels de Marrakech (Maroc)
© Arnaud Galy - Agora francophone

En 2017, Florian Hurard publiait à l’Harmattan, "Manifeste pour un monde francophone". Agora francophone en avait publié des extraits dans son édition papier de l’Année Francophone Internationale. Les voici en accès libre.


Comment construire une société non standardisée ?

Tandis que les uns se demandent s’il est encore bien nécessaire de penser francophonie à l’heure de la globalisation anglo-américaine, les autres ne soupçonnent même pas l’existence d’un monde francophone, vaste, riche et infiniment prometteur. Les enjeux, encore trop souvent ignorés, sont gigantesques et dépassent largement la question de la défense de la langue française. Ce Manifeste francophone, qui propose un bilan synthétique de ce qu’est et ce que pourrait devenir la francophonie, a pour ambition de contribuer à éveiller les consciences. Adressé à un large public, il vise à mettre en lumière les forces (et les faiblesses) de la langue française à l’aube du troisième millénaire, donner aux francophones quelques clés de compréhension des formidables enjeux qui accompagnent la question, montrer enfin que la francophonie peut porter et incarner une autre forme de mondialisation, à la fois enracinée et ouverte, respectueuse des identités et de la diversité culturelles, source de développements multiples et durables. «  La francophonie, c’est cet humanisme intégral qui se tisse autour de la Terre  », disait Léopold Senghor. À nous maintenant de poursuivre l’œuvre entamée.

Extrait du chapitre I.3 : Le continent africain, futur géant francophone ?

Outre l’attrait réel que véhicule la langue française dans le monde, l’une des principales causes du développement spectaculaire de la francophonie à l’horizon 2050 réside dans la croissance de l’Afrique subsaharienne en particulier. La population globale du continent, dont celle des pays africains officiellement francophones, augmente à grande vitesse du fait notamment de la transition démographique (chute de la mortalité infantile, augmentation du niveau de vie, accès croissant à l’eau potable, aux soins médicaux...). La croissance économique et l’urbanisation de l’Afrique, qui s’ajoutent à l’augmentation générale de la population, viennent renforcer l’essor général de la francophonie africaine. C’est généralement dans les villes, en pleine expansion, que la langue française se développe le plus vite. En République démocratique du Congo, par exemple, environ la moitié de la population est francophone ; le chiffre grimpe à plus de 70 % dans la capitale Kinshasa. Si les tendances se poursuivent, près de 85 % des 700 et quelques millions de francophones
attendus en 2050 seront Africains. C’est une véritable révolution dans l’Histoire de la
langue française qui, au tournant des Xxe-XXIe siècles, était encore majoritairement parlée sur le continent européen. Mais attention, cette évolution remarquable, bien que probable, est loin d’être inéluctable. Au Sénégal, par exemple, la proportion de francophones diminue depuis quelques années, notamment en raison du manque d’enseignants et de soutiens sur le terrain. La demande est pourtant là, plus forte que jamais, mais les moyens économiques et humains ne suivent pas ou difficilement. Si rien n’est fait pour porter cette réelle et profonde envie de francophonie, au Sénégal, en Afrique et dans le monde entier, la Fédération internationale des professeurs de français estime qu’il manquera, d’ici à 2020, quelque 180 000 enseignants de français.
Pour que le français ait une chance de s’épanouir durablement en Afrique, il est indispensable que les États, organismes, associations francophones et l’ensemble de la société civile maintiennent et accentuent leurs efforts en matière de scolarisation et de diffusion de la langue française (formation et envoi de professeurs, émissions radiophoniques, projets éditoriaux, événementiels…). La révolution numérique devrait grandement faciliter et accélérer le processus. En 2007, l’OIF a ainsi pu lancer un grand programme de formation à distance des instituteurs du primaire : l’Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (IFADEM).

Extrait du chapitre II.2 : Vers l’émergence d’une identité francophone ?

La France, qui représentait à elle seule l’essentiel du monde francophone il n’y a pas si longtemps, tend progressivement à se décentrer. Signe de déclin diront certains. Au contraire, c’est là un signe évident de dynamisme et de vitalité de la Francophonie qui s’affirme dans toute son étendue et sa diversité. Il y a plus ou moins deux siècles, les Espagnols, les Portugais puis les Anglais se sont rendu compte que leurs langues respectives étaient désormais davantage parlées à l’extérieur de leurs foyers d’origine. De nos jours, il est évident que l’Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni ne constituent pas le cœur des mondes hispanophone, lusophone et anglophone. Avec deux siècles de décalage, les Français semblent être en train, ou sur le point, de réaliser la même chose. L’évolution, absolument fondamentale, marque un tournant majeur. Et encore une fois, c’est un signe de vitalité linguistique dont l’ensemble des individus et des pays francophones, y compris bien entendu la France, sont les grands bénéficiaires. La langue, en tant que reflet et héritage culturel, est l’un des éléments clés de l’identité individuelle et collective. La prise de conscience, de plus en plus large et admise, de l’existence d’un monde francophone, au même titre qu’il existe un monde hispanophone ou un monde anglophone, devrait favoriser l’émergence d’une identité commune qui, à son tour, pourrait évoluer vers une sorte de patriotisme linguistique. « Ma patrie, c’est la langue française », disait Albert Camus. Et effectivement, les liens linguistiques qui unissent les hommes peuvent être tout aussi forts, parfois plus encore, que les affinités historiques ou les proximités géographiques. La langue a le pouvoir d’abaisser les barrières étatiques, ethniques, religieuses, etc., et d’insuffler
un sentiment de proximité voire de fraternité. Il ne s’agit pas, bien entendu, de renoncer à son identité nationale au profit d’une nouvelle identité mondiale basée sur la langue. On peut très bien se sentir profondément attaché à sa région, à son pays… et à la francophonie. Tout est parfaitement compatible ; les échelles ne s’opposent pas. Au contraire, elles se complètent. Plusieurs évènements culturels ont été lancés, dès les années 1980, pour tenter de faire émerger cette grande fraternité linguistique. Le Festival international du film francophone de Namur, les Francofolies de La Rochelle, les Jeux de la Francophonie, ou encore la Journée internationale de la francophonie en font partie. Créée en 1988 par l’OIF, cette dernière est célébrée chaque année, le 20 mars, dans l’ensemble des pays de la Francophonie. L’évènement, qui rencontre un succès croissant, souffre encore néanmoins d’un certain manque de visibilité, malgré l’implication régulière de quelques grands médias, à l’image de la chaîne France 2. Peut-être serait- il intéressant de dépasser le cadre strict de la langue pour mettre davantage en avant la richesse et la diversité culturelle, au sens large (pas seulement linguistique), du monde francophone. Et ainsi faire la démonstration éclatante, d’une part, de l’existence concrète de la Francophonie, et d’autre part de sa grandeur et de ses extraordinaires potentiels. Beaucoup de travail reste à faire pour consolider et stimuler un réel sentiment d’appartenance au monde francophone, en particulier en France. En dépit de son décentrement déjà bien amorcé, la France reste encore trop centrée sur elle-même et sur l’Europe. Il serait bienvenu par exemple, comme le suggère notamment Jacques Attali, d’intégrer l’étude d’œuvres non plus exclusivement françaises, mais francophones au Baccalauréat. Continuer de résumer la langue française à la seule France est non seulement une erreur, mais c’est aussi dangereux, car terriblement limitant et, par conséquent, appauvrissant.

Extrait du chapitre II.2 : L’affirmation d’une « puissance douce » francophone ?

Si la France occupe encore très régulièrement le devant de la scène, elle n’est pourtant pas la seule nation francophone à pratiquer, avec brio, le soft power culturel. Elle est même de moins en moins seule. La Belgique, la Suisse, le Québec et, de plus en plus, les pays du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne parviennent, chacun à sa manière, à faire rayonner la langue et les cultures de la Francophonie. Au Québec, la production audiovisuelle joue un rôle promotionnel considérable pour la Province et l’ensemble de la francophonie nord-américaine. Le cinéma québécois s’est considérablement développé, notamment depuis la Révolution tranquille au tournant des années 1960-1970, au point de porter, quasiment à lui seul, toute l’industrie cinématographique canadienne. Là encore, on peut parler d’un cercle vertueux dans la mesure où le poids mondial de la langue française a certainement facilité l’essor des films québécois qui, à leur tour, enrichissent et stimulent la francophonie, en plus bien sûr de contribuer au rayonnement national et international du Québec. Le constat est peut-être encore plus vrai dans le domaine musical. L’une des chanteuses francophones les plus connues au monde, et ce depuis plus de vingt ans, est une Québécoise : Céline Dion. Bien qu’elle soit parvenue à s’imposer en chantant notamment en anglais, ses plus grandes chansons en français sont également très appréciées à l’international, y compris aux États-Unis. Pour que tu m’aimes encore (1995), écrit et composé par le Français Jean-Jacques Goldman et interprété par la chanteuse québécoise, résonne encore aujourd’hui à Las Vegas et ailleurs. Outre le Québec, la Francophonie doit évidemment beaucoup à la Belgique qui, de Jacques Brel à Stromae, a donné naissance à d’immenses vedettes de la chanson. Depuis 2009, et son fameux titre Alors on danse, Stromae, le jeune auteur-compositeur d’origine rwandaise, enchaîne les succès internationaux. De l’autre côté de la Méditerranée, le raï francophone (Khaled, Cheb Mami, Takfarinas, etc.) a depuis longtemps largement dépassé les frontières du Maghreb, bien au-delà de la franco-sphère. Plus au sud, en Afrique subsaharienne, la chanson francophone parvient également à s’exporter hors du continent : le succès international de Je Pense à toi (1999) ou Dimanche à Bamako (2004), signés Amadou et Mariam, couple et duo malien, en est un exemple. Parmi beaucoup d’autres… Et les Français, d’Édith Piaf à la chanteuse Zaz en passant par Serge Gainsbourg, Charles Aznavour, Patricia Kaas ou Louane..., ne sont pas en reste. C’est tout un monde, vaste et varié, qui continue d’émerger… en français.

Extrait du chapitre III.3 : Le repli identitaire, nouvelle menace pour la francophonie

Si la tentation de l’uniformisation globalisante est sans doute la principale menace qui pèse actuellement sur la langue française, elle doit aussi faire face à une autre tendance apparemment diamétralement opposée : le repli identitaire. Plusieurs pays officiellement ou officieusement francophones entretiennent des rapports plus qu’ambigus avec la francophonie. C’est notamment le cas au Maghreb où une part importante de la population souhaiterait se débarrasser du français, encore souvent considéré, dans certains milieux, comme une langue coloniale. L’Algérie en particulier, qui est pourtant l’un des pays les plus francophones au monde, éprouve des difficultés à légitimer cette dimension de son héritage historique. Après la Guerre d’Indépendance (1954-1962), et malgré le départ de plus d’un million de Pieds-Noirs, le français continue de jouer un rôle d’importance en Algérie. Un siècle et demi de colonisation ne s’efface pas du jour au lendemain. Les principales structures du pays, dans l’administration ou l’enseignement supérieur, fonctionnaient alors dans cette langue. Désireux de rompre définitivement avec le passé colonial et de se rapprocher du monde arabe, le nouveau pouvoir algérien décide d’entamer, quelques années à peine après l’indépendance, une véritable politique d’arabisation du pays. En dépit de la résistance affichée par un grand nombre de fonctionnaires et de professeurs, le gouvernement entreprend d’éliminer ou tout au moins d’affaiblir le français, et le berbère aussi par la même occasion, au profit exclusif de l’arabe. Pour ce faire, le régime, en manque de professeurs arabisants, fait appel à des religieux venus du Moyen-Orient et de la péninsule arabique. Stratégie glissante. Non seulement, ces derniers ne sont pas parvenus à éradiquer le français, au contraire, l’Algérie est beaucoup plus francophone aujourd’hui qu’elle ne l’était en 1962. Mais de plus, bon nombre de ces enseignants ont apporté les germes du fondamentalisme islamique. L’écrivain Mostafa Lacheraf (1917-2007), très critique à l’égard de cette politique d’arabisation forcée, met ses contemporains en garde : « l es forces conservatrices vont s’appuyer sur la religion pour perpétuer des mœurs rétrogrades en ce qui concerne la famille, la condition féminine et les rapports dans la société ». Moins de trois décennies plus tard, le pays traverse une guerre civilo-religieuse de grande ampleur. Et, de nos jours, force est de constater que l’Algérie n’en a pas fini avec l’islamisme. Régulièrement menacé de mort dans son propre pays, l’écrivain francophone Boualem Sansal, de même que le journaliste Kamel Daoud, pour ne citer qu’eux, en savent malheureusement quelque chose. Aujourd’hui, le débat entre partisans et adversaires du français fait encore rage, non seulement en Algérie, mais aussi dans les pays voisins, notamment au Maroc. Le 10 février 2016, le conseil des ministres présidé par le Roi Mohammed VI décide d’abandonner 30 ans de politique (infructueuse) d’arabisation de l’enseignement en renouant avec le français. La décision ne manque pas de provoquer la colère des députés islamistes du Parti de la Justice et du Développement (PJD). « Ce projet [de francisation] montre à quel point le lobby francophone est encore puissant et à quel point notre pays dépend de la France », commente alors l’un d’eux. Pourtant, le français ne saurait se réduire au statut persistant de langue du « colonisateur ». Le français appartient au Maroc, à la Tunisie et à l’Algérie. L’écrivain Yacine Kateb considérait la langue française, on l’a vu, comme le « butin de guerre » de l’Algérie. Cette langue fait partie de la culture et du patrimoine algériens, au même titre que l’arabe, lui aussi venu d’ailleurs. Ensemble, le berbère, l’arabe et le français participent du rayonnement du Maghreb. Le berbère incarne les racines profondes et intimes des peuples maghrébins. L’arabe constitue la jonction culturelle avec le monde arabo-musulman. Le français représente l’ouverture au monde francophone (vers l’Europe, l’Afrique subsaharienne, le Canada…). Loin de s’opposer, les trois langues ont, au contraire, la capacité de se compléter.

Extrait du chapitre III.3 : Trois clés de la réussite francophone : fierté, solidarité, responsabilité

Que ce soit en Amérique du Nord ou ailleurs, oser mettre en avant sa langue et sa culture n’est pas chose aisée. Les obstacles sont nombreux et souvent pernicieux,
notamment lorsqu’ils relèvent de l’autocensure. Pour ne pas risquer de passer pour un
ringard, un pinailleur ou un xénophobe, nombreux sont ceux qui préfèrent se soumettre aux règles imposées par une certaine globalisation plutôt que de participer à l’émergence d’un autre monde. Comme le disait si joliment Léopold Senghor : « la francophonie, c’est cet humanisme intégral qui se tisse autour de la Terre, cette symbiose des énergies dormantes de tous les continents, de tous les peuples, de toutes les races qui se réveillent à leur chaleur complémentaire ». Finalement, la langue française est un prétexte ou un moyen en vue de l’émergence d’un monde riche et multiple. Un tel combat vaut bien la peine d’être mené. Et qui le mènera, si ce ne sont les francophones, résolument rassemblés autour de leur patrimoine linguistique commun ? Dans une de ses émissions Le Dessous des cartes, consacrée à la francophonie (2008), l’ethnologue et géopoliticien français Jean-Christophe Victor (1947- 2016), qui nous a malheureusement quittés récemment, expliquait en avoir « assez que le terme de Francophonie soit perçu comme ringard alors qu’il est porteur de beaucoup de modernité et de différences. La mondialisation en une seule langue, avec un seul schéma mental et économique, est aussi destructrice que la disparition de la biodiversité ».

Chaque francophone est un ambassadeur en puissance qui peut, s’il le souhaite, respecter sa langue et la faire respecter, dans un esprit à la fois de fermeté, d’ouverture et de bienveillance. Prenons l’exemple du tourisme. Que ce soit à Montréal, Bruxelles ou Paris, il n’est pas rare d’être interpellé directement en anglais par des visiteurs. L’une des réactions les plus courantes est le passage automatique en mode « anglais » comme si c’était normal. D’autres, au contraire, ne daigneront même pas répondre en signe de protestation. Une autre voie est néanmoins possible : elle consiste à répondre poliment et le plus clairement possible, en français, ou au moins en partie, et en insistant bien évidemment sur le « BONJOUR », le « AU REVOIR »... Plus qu’un acte de résistance francophone, d’ailleurs à la portée de tous, c’est aussi et surtout une marque d’estime, une façon d’élever son interlocuteur en l’amenant à s’intéresser davantage à la culture du pays qu’il prétend découvrir. De cette manière, en mêlant fierté, ténacité et générosité, on contribue assez naturellement à faire bouger les lignes et à poser tout doucement les bases d’une mentalité nouvelle. Les petits ruisseaux font les grandes rivières, a-t-on coutume de dire. Lorsque l’ensemble des francophones, et particulièrement les Français, aura compris tout ce qui se joue derrière le combat pour la défense et la promotion de la langue française, - ouverture, éveil, respect, multiplicité -, peut être oseront-ils affirmer et partager leur identité linguistique sans aucun complexe. Pour le moment, c’est encore loin, très loin, d’être le cas. Depuis de nombreuses années, les entreprises françaises par exemple ont clairement tendance à angliciser leurs noms ou leurs slogans. Les exemples sont légion, quotidiens. C’est également le cas dans l’environnement des collectivités territoriales : les slogans OnlyLyon ou Enjoy Rouen ne sont que deux petits exemples. Les motifs avancés sont, encore et toujours, l’adaptation au monde moderne et une meilleure visibilité internationale. Pourtant, aussi paradoxal que cela puisse paraître, ce type de raisonnement reflète la majorité du temps une compréhension tronquée, un manque de vision d’ensemble. Pour commencer, l’argument selon lequel l’anglais serait plus globalement compréhensible que le français est faussé. On l’a vu, le français reste une langue internationale de premier plan plus connue, pratiquée et appréciée qu’on ne le pense. De plus, les deux langues sont tellement proches (voir chapitre II.1) qu’il est largement envisageable de recourir à des mots français, pour un slogan publicitaire ou touristique, sans mettre en péril la compréhension générale du message. Enfin, les francophones et notamment les Français ont trop souvent tendance à sous-estimer, voire ignorer, l’attrait mondial qu’exerce leur culture et leur langue. À la fin du XIXe siècle, l’écrivain français Rémy de Gourmont (1858-1915) remarquait déjà que « le français joue chez les autres peuples, y compris l’Angleterre, le rôle de langue sacrée que nous [les Français] avons dévolu à l’anglais ». La citation est centenaire. Elle est toujours d’actualité.



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