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AFRIQUE - Que revive la musique populaire africaine !

AFRIQUE - Que revive la musique populaire africaine !

Florent Mazzoleni, agitateur des mémoires...

Après des années sur les routes du Mississippi, des musiques blues, jazz et soul, Florent Mazzolini a rencontré l’Afrique et ses musiciens des années 60, injustement méconnus. Et depuis...

5 octobre 2011 - par Arnaud Galy 
Florent Mazzoleni - © Éric Chabrely
Florent Mazzoleni
© Éric Chabrely

À chacun ses marottes, à chacun ses besoins irrépressibles ! Celles et ceux de Florent Mazzoleni sont de parcourir les routes africaines qu’elles soient maliennes, angolaises ou guinéennes ; de rencontrer vieux musiciens de légende guettés par l’oubli même des leurs ; de pénétrer avec émotion et attente dans une case en terre sèche où seules les poules s’égosillent à longueur de journée afin de dénicher son Graal ! Quel Graal ? Des disques vinyles témoignant de l’époustouflante histoire de la musique populaire des années 60 et 70 de Ségou à Dakar en passant par Lomé. Une histoire locale, donc universelle, puisque les influences générées par ces doigts et ces souffles africains ont migré et épicé les musiques cubaines ou brésiliennes. Cela fait une petite dizaine d’années que cet écrivain bordelais rencontre, interroge, photographie les acteurs de cette foisonnante aventure musicale. La rencontre au Mali avec Ali Farka Touré en 2005 fut la décharge électrique fatidique qui lui ouvrit les portes de la mémoire des Burkinabés du Volta Jazz, des Maliens du Super Biton National de Ségou et des Guinéens de Kélétigui & ses tambourins ! Tout un programme, non ? Un programme qui, loin de la « world music » inventée à la fin du 20e siècle remonte à l’essence même de la musique africaine populaire.

Florent Mazzoleni
Ph : Eric Chabrely

Reprenons encore une fois les paroles d’Hampaté Bâ « quand un vieillard meurt c’est une bibliothèque qui brûle » qui à défaut d’être originales traduisent le monumental travail engagé par Florent Mazzoleni. Ces musiciens de talent qui, faute de médiatisation, sont restés dans l’ombre des étoiles du blues, de la pop ou du rock anglo-saxons méritent qu’on s’intéresse à eux avant qu’ils ne rejoignent le paradis des artistes ! Pour mener à bien cette « mission », Florent peut compter sur les Instituts Français de Dakar, de Bamako et de Ouagadougou qui voient en ce travail de mémoire un formidable exemple de ce que doit être leur rôle : défendre l’expression française et la culture locale dans un même élan de curiosité et de sincérité. Et la francophonie est la grande gagnante dans cette histoire. Certes, les chansons sont en Bambara, en Dioula ou en Malinke mais les entretiens menés par Florent Mazzoleni sont dans le français imagé, délicieux et fascinant parlé par ces francophones éduqués à l’école de la République française d’avant les indépendances. En un mot comme en cent, Florent se régale ! Même si il est conscient de travailler dans une sorte d’urgence émotionnelle à raconter le quotidien de ses interlocuteurs. Dans sa tête, les idées les plus généreuses, les plus folles diront certains, se bousculent : écrire, publier, parler lors de conférences thématiques sont la base mais aussi poursuivre la diffusion de disques, animer une émission de radio et pourquoi pas reformer les orchestres ! Florent Mazzoleni est conscient de s’être engagé dans un travail « de niche » qui ne touchera jamais un public planétaire, mondialisé et avide de sucreries commerciales mais l’homme est comme cela, il poursuit ses recherches, inlassablement. D’ailleurs comment se lasser de côtoyer des individus et des populations pétris de savoir-faire et d’optimisme ! Comment se lasser de l’état d’aisance naturelle dans lequel il se trouve dès qu’il pose le pied sur le sol africain ? Comment se lasser de témoigner d’une histoire artistique aussi excitante !? Et puis, disons les choses franchement... connaissez-vous plus belle récompense que celle qui consiste à tomber nez à nez, sous une avalanche de crottes de poules, sur une pile de disques vinyles immaculés gravés à Bamako en 1960. Lui, non !

ACTUALITÉ de Florent Mazzoleni :


PHOTOGRAPHIE :

Arrêt sur l’image galerie Hangar G2 - Bassin à flot n°1

33300 Bordeaux

00 33 (0)5 56 69 16 48

nlf@arretsurlimage.com

www.arretsurlimage.com

mardi/jeudi/vendredi 14h30 > 18h30 lundi/mercredi/samedi sur RDV

Vernissage le jeudi 13 octobre à 18h30 -


LIVRES - édition Castor Astral - www.castrolastral.com

Dernière publication : Afro-pop, l’âge d’or des grands orchestres africains

Publication en octobre 2011 : Mali, musiques modernes et traditionnelles

Publication en novembre 2011 : Burkina : musiques modernes voltaïques

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