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MAROC - Le Géoparc M’Goun labellisé par l’UNESCO

MAROC - Le Géoparc M’Goun labellisé par l’UNESCO

Il rejoint le réseau mondial

Le réseau regroupe des sites qui proposent un patrimoine géologique exceptionnel, du point de vue scientifique ou pour sa rareté ou sa beauté, et qui mettent ce patrimoine au service de la promotion du développement durable des communautés qui y vivent.

8 octobre 2014 - par Saïd Frix 
Au cœur du Géoparc M’Goun - © Visoterra
Au cœur du Géoparc M’Goun
© Visoterra

L’UNESCO décerne le Label « Global Geopark » au Géoparc du M’Goun, au cours d’une cérémonie qui s’est tenue au Canada le 22 septembre 2014
Le Bureau du Réseau mondial des Géoparcs, émanation de l’UNESCO, a décerné, lors de la 6e Conférence mondiale des Géoparcs, qui s’est tenue du 18 au 22 septembre 2014 à « Stonehammer Geopark » au Canada ; le prestigieux label « Global Geopark » au Géoparc du M’Goun, parmi 11 nouveaux géoparcs situés dans sept pays européens et asiatiques (Chine, Japon, Espagne, Portugal, Danemark, Autriche et France).

Le Maroc, premier pays arabe et africain à intégrer ce réseau mondial, a été honoré à travers la labellisation du Geoparc du M’Goun, situé dans la région Tadla Azilal, devenu « Global Geopark », appelé de ce fait à constituer le chef de file du futur Réseau africain des Géoparcs.

Ph : Flickr - David Ooms

Labellisation

Pour obtenir le label « Global géopark », les géoparcs candidats au label, doivent présenter un territoire qui recèle un patrimoine naturel, géologique, culturel et architectural, riche et varié, être doté d’une structure de gestion appropriée et dédiée, et d’une stratégie de développement socio-économique, s’appuyant entre autres sur le tourisme durable, et notamment le géotourisme.
Le Réseau mondial des geoparks compte aujourd’hui 111 territoires répartis dans 32 pays. Il regroupe des sites qui proposent un patrimoine géologique exceptionnel, du point de vue scientifique ou pour sa rareté ou sa beauté, et qui mettent ce patrimoine au service de la promotion du développement durable des communautés qui y vivent.

Le Réseau mondial a été créé en 2004 avec l’appui de l’UNESCO afin d’encourager la coopération entre experts et praticiens du patrimoine. Il vise également à mieux faire prendre en compte les risques géologiques et l’importance des stratégies permettant de réduire ces risques, à lutter contre les effets du changement climatique et mieux gérer les ressources naturelles.

Le Géoparc du M’Goun

La genèse du projet

Initié dès l’an 2000, par l’APPGM (Association pour la Protection du Patrimoine Géologique du Maroc) et porté par le Conseil Régional Tadla Azilal, le projet du Géoparc du Mgoun bénéficie de l’adhésion des représentants des collectivités locales de la région, concrétisée par la signature d’une convention-cadre entre la Région Tadla Azillal, les Groupements de communes de la Région et de l’APPGM. Le projet a obtenu également le soutien de plusieurs organismes publics et privés. C’est ainsi que des conventions de partenariat ont été signées avec le ministère de l’Énergie et des Mines, le ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, le Secrétariat d’État au Développement Rural et la société Holcim (Maroc).

En 2004 et 2005, les instruments juridiques et institutionnels ont été mis en place. Une association ad hoc a été également créée, l’Association du Géoparc du Mgoun (AGM), en vue d’accompagner la création et la concrétisation du projet de Géoparc. C’est alors que le projet du Géoparc du M’Goun ainsi que le musée du Géoparc d’Azilal, ont été officiellement présentés à Sa Majesté le Roi, le 8 avril 2008 lors de la visite royale à la ville d’Azilal

Périmètre et principales composantes du Géoparc du M’Goun

Le Géoparc du Mgoun est situé dans le Haut Atlas central. Il est limité, au Nord Ouest par la Route reliant Béni Mellal et El Kelâa des Sraghna, à l’0uest par la route Bzou-Demnate et la Tessaout, et au Sud, par les reliefs de l’Ighil M’Goun.
Le Haut Atlas central, berceau du géoparc du M’Goun, le plus élevé et le plus vaste des grands ensembles montagneux du Maroc (4070 m) est un puissant massif qui a pu préserver l’originalité de sa nature et de sa personnalité et recèle encore un énorme potentiel géologique, naturel et humain.

Le patrimoine géologique du géoparc du M’Goun, minéralogique et paléontologique est exceptionnel et suscite l’intérêt de la communauté scientifique nationale et internationale. Ce territoire, renferme nombre de géosites de sites géotouristiques et des sites archéologiques de grande valeur, tels que les empreintes de dinosaures, les gravures rupestres, les Cascades d’Ouzoud, le pont naturel d’Iminifri, le Rocher de Mastfran, des sites architecturaux, et des sites à intérêt biologiques et écologiques. Sur le plan humain, un patrimoine vivace est le témoin de la présence séculaire des peuples amazighs sur ces terres. Leur culture traditionnelle est vivante compte un riche répertoire d’expressions artistiques variées, un artisanat de qualité, une architecture vernaculaire en terre crue et des édifices monumentaux remarquables, comme en témoigne encore aujourd’hui les greniers fortifiés ou perchés.

Le Label est une reconnaissance, mais c’est aussi une responsabilité.
C’est cette grande richesse, ainsi que la prise de conscience que les différentes parties prenantes, ont manifestée pour la protection de ce patrimoine, qui a convaincu les instances de l’UNESCO de la crédibilité de l’engagement de la démarche marocaine, et de l’intérêt d’inscrire ce Géoparc dans le réseau mondial du Global Network.

Compte tenu de la portée de cet événement, une cérémonie officielle sera organisée à Azilal, dès que la date en sera convenue avec les responsables de l’UNESCO, pour permettre aux parties prenantes locales de s’approprier cette reconnaissance et donner à ce succès le rayonnement qu’il mérite à l’échelle nationale.

Ce label est une reconnaissance internationale du plus grand intérêt, certes, mais aussi une responsabilité. Nous sommes en effet conscients que la pérennité du label de l’UNESCO implique une stratégie de conservation à long terme, la mise en œuvre de moyens adaptés, et la poursuite de la coordination entre le Conseil Régional et les parties prenantes, en particulier l’APPGM, et les communautés locales, pour assurer aux différentes composantes du Géoparc une qualité durable et préserver ainsi cette reconnaissance.


Ph : Flickr - jean baptiste bellet

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