Une langue qui goûte le sel et porte la sueur de pêcheurs qui ont grandi le vent en poupe, à tanguer sur les ponts. Des mots éventés par le souffle du large, mouillés par les embruns. Il est peu d’endroits où la mer s’est autant enracinée dans le langage qu’aux îles de la Madeleine. Un parler où l’on entend chanter la mer en sourdine, mais pour combien de temps encore ?
Un grain de sel sur la langue
du butin sur la corde à linge
12 août 2018 - par
Le Devoir