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Un bilan du Forum mondial de la langue française

Un bilan du Forum mondial de la langue française

Michel Audet, commissaire du Forum...
25 juillet 2012 - par Arnaud Galy 

Alors qu’il bouclait les derniers cartons avant de quitter son rôle de commissaire général du Forum, Michel Audet a pris le temps de tirer les premiers enseignements de l’événement.

… Derniers moments avant d’éteindre la lumière et de fermer la porte ?

Oui, le Forum est terminé depuis quelques jours mais le Sommet de Kinshasa se profile déjà à l’horizon. Nous vivons dans l’obsession de Kinshasa ! Nous devons le plus rapidement possible transférer les archives du Forum à l’Organisation Internationale de la Francophonie qui en assurera la mise à disposition pour le public.Tout ce qui a été publié pendant le Forum sera consultable. Il faut tout faire pour que la jeunesse mobilisée pendant le Forum puisse continuer à faire vivre les débats au travers des réseaux sociaux. Les travaux de Québec sont une véritable feuille de route pour la prochaine décennie et Kinshasa doit prendre en compte ce que les forces vives de la Francophonie et de la Francophonie élargie réunies ont acté ici.

Michel Audet, face au public du Festival d’été de Québec
Ph : Arnaud Galy - ZigZag

Quels débats principaux retenez-vous ?

Trois thèmes se dégagent : la mobilité, le multilinguisme et la francophonie économique. La mobilité car faciliter les échanges entre le Nord et le Sud reste un impératif : Que cela touche les artistes, les étudiants, les entrepreneurs, les experts ou la jeunesse. Bien que les réseaux sociaux jouent un rôle de plus en plus grand, la Francophonie ne saurait être qu’un espace virtuel ! La question dépendant de la politique propre à chaque état, c’est à l’OIF de porter le débat lors du Sommet de Kinshasa. Cela demandera de la pédagogie car le sujet est sensible mais pourquoi ne pas réfléchir à des mécanismes plus souples concernant les visas économiques et culturels. La connaissance doit circuler sinon les chartes et les textes signés par l’OIF ou l’UNESCO resteront des chimères... Le multilinguisme car il est le contrepoids au tout anglais ! Il n’est pas acceptable que l’anglais soit la langue unique et officielle de tous les domaines d’activités : monde des affaires ou de la culture ; recherche fondamentale ou accès au savoir... Enfin, la Francophonie économique... il n’y aura pas de Francophonie attractive sans économie ! L’établissement d’une Francophonie économique pose des questions aussi diverses que celle de entrepreneuriat en Afrique, la formation académique en langue française ou l’établissement de normes industrielles et techniques en français.

Avez-vous été surpris par l’irruption d’un débat que vous pensiez secondaire ?

Peut-être la question de la féminisation de la langue. Elle est liée à l’architecture du français et impose un débat autour de la parité et de la diversité des genres. C’est toute une modernisation de la langue qui est posée...

Sans tomber dans l’autosatisfaction béate, diriez-vous : mission accomplie !

Certainement, le succès va au-delà de l’espérance. Il y a un an, ce bilan n’était pas envisageable. Tant au niveau de la qualité des débats et de l’implication des jeunes invités qui ont participé avec une grande assiduité qu’au niveau logistique et médiatique. L’enjeu est maintenant la tenue d’un deuxième Forum dans trois ans. Un pays doit reprendre le flambeau de l’organisation... La question de la place de la France doit aussi être posée. L’absence de la presse écrite française est un sujet de réflexion...

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