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Cinq engagements pris pour offrir des opportunités à la jeunesse

Cinq engagements pris pour offrir des opportunités à la jeunesse

Réunis les 4 et 5 octobre 2024 en France dans le cadre du XIXe sommet de la Francophonie, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont pris des engagements pour le rayonnement de la langue française à travers la création d’opportunités pour les jeunes francophones.

8 octobre 2024 - par Falilatou Titi 
 - © Arnaud Galy - Agora francophone
© Arnaud Galy - Agora francophone

À l’occasion du Sommet de la Francophonie 2024, Agora francophone a invité des journalistes francophones à travailler au sein d’une rédaction décentralisée afin de rendre compte de l’événement :
Falilatou Titi (Bénin), Bigué Bob (Sénégal), Ramcy Kabuya (RDC/France), Samia El Achraki (Maroc) et Motchosso Korolakina (Togo).
Edgar Fonck (Belgique) membre d’Agora francophone Internationale et Anne-Françoise Counet (Belgique) journaliste à Nouvelles de Flandre complètent l’équipe.

Action soutenue par la Délégation au Sommet de la Francophonie – Ministère des Affaires étrangères (France).


Une francophonie utile, capable d’offrir de nombreuses opportunités à la société et
à la jeunesse francophone du monde. Ainsi se résument les engagements des chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), à l’issue du XIXe sommet de l’organisation, tenue en France.

Lors de ce Sommet, les dirigeants francophones ont pris plusieurs engagements pour la création d’opportunités pour la jeunesse. Il s’agit entre autres : de faciliter l’octroi de visas pour les titulaires d’un diplôme de niveau Master 2 (M2), de renforcer la chaîne jeunesse TiVi5 (du groupe TV5 Monde) au Maghreb, de créer et pérenniser le Salon des innovations en français, « FrancoTech » ; de créer un centre de référence pour l’intelligence artificielle (LANGU:IA) et créer le Réseau francophone de l’éducation aux médias et à l’information(REF’EMI).

Facilitation de l’octroi des visas
Dans plusieurs pays, notamment dans les pays du Nord, les processus de demande de visa sont des parcours de combattants. Leur caractère complexe enlève à de nombreux étudiants désireux de poursuivre leurs études dans les pays du Sud, l’envie de le faire. Plusieurs rêves d’étudiants sont sans doute tombés à l’eau à cause de cette pièce indispensable pour rallier les pays du Nord.

Face à ce constat, les dirigeants francophones ont décidé de faciliter l’octroi de visas pour les titulaires d’un diplôme français de niveau Master 2 (M2). Pour ce faire, la France s’est engagée à « faciliter la circulation plus fluide des alumni de niveau Master 2, notamment d’établissements d’excellence, qui ont été diplômés en France et provenant de tout l’espace francophone ». Pour rendre effective cette promesse, il y aura une « procédure en ligne permettant de simplifier et de sécuriser les demandes de visa par l’authentification de la qualité d’alumni en amont du dépôt de la demande de visa sera déployée dans tous les consulats français de l’espace francophone ». Selon un document partagé par l’OIF à la presse, cette « facilitation consulaire » vise à approfondir les liens qui lient les différents pays francophones et de faire de la Francophonie « un véritable espace d’échanges et de prospérité ».

Renforcement de la chaîne jeunesse TiVi5 au Maghreb
Pour le rayonnement de la langue française dans tous les secteurs, les dirigeants francophones entendent tout donner. Au XIXe sommet de la Francophonie, ils ont décidé de renforcer la chaîne jeunesse TiVi5 (du groupe TV5 Monde) au Maghreb. Selon les services de communication du Sommet, cette action sera menée grâce à un soutien financier « exceptionnel » du gouvernement français. Ainsi, le groupe multilatéral TV5 Monde, opérateur de l’OIF, pourra assurer le renforcement de sa chaîne jeunesse Tivi5 au Maghreb. Cet engagement des dirigeants francophones vise à rendre « largement accessible une offre de contenus francophones variée et de qualité » au profit de la jeunesse de cette région d’Afrique. Ce qui va permettre de favoriser la production locale de contenus jeunesse en français pour valoriser la diversité du patrimoine culturel francophone.

Création et pérennisation du salon FrancoTech
En marge de son XIXe sommet, la Francophonie a organisé les 3 et 4 octobre à Paris, le salon de l’innovation en français, FrancoTech. L’initiative vise à promouvoir l’innovation en français, à renforcer l’espace économique francophone et à favoriser les rencontres d’affaires. Plus de 1500 acteurs économiques de l’espace francophone et plus de 150 exposants (entreprises, États, Provinces) étaient à ce rendez-vous.

À travers ce salon, les organisateurs veulent dynamiser les échanges commerciaux et les flux économiques entre les acteurs francophones des quatre coins du monde, en particulier à travers la mise en valeur des offres, modèles innovants et des réussites entrepreneuriales modernes au sein de la Francophonie. La Francophonie, a déclaré le président Français dans son discours d’ouverture du sommet, est un espace d’influence diplomatique qui permet aux francophones d’embrasser les enjeux du siècle. « C’est ensemble, en francophone que nous devons essayer d’appréhender les transformations technologiques. C’est ensemble, en francophone qu’il nous faut encourager l’innovation et démultiplier nos capacités de création », a-t-il lancé à l’endroit de ses pairs.

Pour les dirigeants francophones, il est important de considérer le français comme une langue d’affaire et de création. D’où la création du salon FrancoTech qui sera désormais organisé tous les deux ans, en lien avec les prochains Sommets de la Francophonie.

Un centre de référence pour l’intelligence artificielle
La francophonie au pas de la technologie. Pour que leurs jeunesses ne soient pas en reste, les dirigeants francophones veulent créer un centre de référence pour l’intelligence artificielle et la francophonie, « LANGU:IA ».

L’ambition de LANGU:IA est double. Il s’agit dans un premier temps de favoriser la disponibilité en ligne des contenus culturels et scientifiques francophones, en fédérant un écosystème du traitement automatique des langues au niveau local, national, européen et international francophone.

Dans un second temps, il alimentera en contenus francophones, les modèles de langage géants dont se nourrit l’IA. Ce centre de référence s’articulera étroitement avec l’Alliance européenne pour les technologies des langues (ATL-EDIC), qui vient d’être créée dans l’enceinte de la Cité internationale de la langue française.

D’ailleurs, dans son discours d’ouverture du Sommet, le président français a invité ses pairs à penser ensemble les innovations de l’intelligence artificielle pour poursuivre les grandes innovations et faire de l’espace francophone un espace d’innovations en sources ouvertes et promouvoir les grands acteurs de celles-ci. Dans ce cadre, indique Emmanuel Macron, en février 2025, la France accueillera le Sommet de l’action sur l’intelligence artificielle. Et, fait-il savoir, la Francophonie sera un acteur central qui va permettre d’avoir un dialogue sur l’innovation et la régulation.

Un réseau francophone d’éducation aux médias
L’OIF veut faire de la lutte contre la désinformation et pour l’éducation aux médias un de ses chevaux de bataille. Pour y arriver, elle se donne les moyens. Elle annonce la création du Réseau francophone de l’éducation aux médias et à l’information(REF’EMI).
L’objectif de ce réseau est de renforcer l’éducation aux médias (EMI) dans les pays francophones et d’accroître l’expertise en la matière. L’initiative vise à rassembler les efforts et l’expérience des pays francophones afin de créer une synergie bénéfique à tous, argumente l’OIF. Elle s’inscrit dans une dynamique de coopération plus globale portée notamment par l’UNESCO.

Le REF’EMI, se donne pour principaux objectifs opérationnels de mutualiser les bonnes pratiques dans les domaines de la formation, de la coproduction de ressources pédagogiques et de la valorisation des résultats de la recherche et de l’innovation en EMI. « Il articulera son action avec celle de réseaux francophones intervenant dans les domaines de l’information et de la communication, dans une logique de complémentarité », souligne l’OIF.

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