- Tout est une question de duels en Guadeloupe... (Flickr - Choco)
POLITIQUE
Après avoir passé deux ans en tant que préfète de Guadeloupe, Marcelle Pierrot quitte ses fonctions et annonce son départ à la retraite. À la suite d’une proposition du ministre de l’Intérieur, madame Pierrot est remplacée par Jacques Billant, ancien préfet de Dordogne depuis 2011.
L’année 2014 a été marquée par des élections départementales qui ont abouti à l’élection de la socialiste Josette Borel-Lincertin. Unique candidate à ce scrutin, elle obtient 32 voix sur 42 et devient ainsi la deuxième femme à diriger le Conseil départemental de la Guadeloupe, après Lucette Michaux-Chevry. Enseignante à la retraite, Josette Borelle-Lincertin se lance en politique en 2004. Rapidement, elle gravit les échelons et dirige le Conseil régional en remplacement de Victorin Lurel, ministre des Outre-mers et frappé par le cumul des mandats. Elle succède ainsi à Jacques Gillot à la tête de l’assemblée départementale de 2001 à 2015.
Plusieurs ministres effectuent le déplacement dans le département. Porte-parole du gouvernement et ministre de l’Agriculture, de l’agro-alimentaire et de la forêt, Stéphane Le Foll se rend dans l’île pour 48 heures. Au programme, il visite plusieurs exploitations et rencontre les acteurs de la profession agricole afin de les assurer du soutien de l’État face à leurs difficultés.
À l’occasion de la 2e Conférence internationale sur la biodiversité et le changement climatique dans les outremers européens, Ségolène Royal, ministre de l’Écologie se déplace dans l’archipel. Sa visite s’achève sur l’annonce de plusieurs mesures visant à améliorer et protéger la biodiversité tout en favorisant le développement durable.
ÉCONOMIE
Succédant à Michèle Montantin qui a quitté ses fonctions de présidente de l’Union des entreprises UDE-MEDEF, pour des raisons personnelles, Bruno Blandin devient le patron des patrons. Vice-président par intérim de l’institution, son élection ne fut pas une surprise. Sa mission est d’œuvrer pour « la construction du projet collectif de Guadeloupe ». En dépit de cet objectif, les chefs d’entreprises affichent un certain pessimisme. Et pour cause, l’Institut d’Émission des Départements d’Outre-Mer (IEDOM) annonce une baisse de l’indicateur du climat des affaires à la fin de l’année 2014. Cette baisse s’élève à – 3,1 points ce qui inquiète les entrepreneurs confrontés à un nombre important d’incidents de paiement pour un montant atteignant 981 736 euros, selon le site DOMactu.
Malgré cette morosité, les banques affichent des rendements encourageants notamment en raison de l’accroissement de bancarisation par habitant. Si elle demeure plus faible que la France métropolitaine (1,24), les consommateurs sont de plus en plus nombreux à détenir un compte bancaire classique, soit 0.86.
Une autre bonne nouvelle dans le secteur de l’emploi qui assiste à une baisse des licenciements économiques. À cela s’ajoute une hausse du nombre d’offres d’emploi qui passe à 13,6 %.
CULTURE
- Daniel Maximin (Wikimedia Commons - Ji Elle)
Du 15 au 18 avril s’est tenu le 4e Congrès des écrivains de la Caraïbe avec pour invité d’honneur, l’écrivain guadeloupéen, Daniel Maximin. La thématique retenue, et qui a suscité de nombreux échanges, est « Voyages, migrations et diasporas dans les littératures caribéennes ». Le Grand prix littéraire décerné par l’Association des Écrivains de la Caraïbe, filiale du Congrès, a été remis à André et Simone Schwar-Bart pour leur dernière parution L’Ancêtre en solitude, édité chez Seuil.
En primeur, les écrivains invités ont pu visiter le Mémorial ACTe dont l’inauguration a eu lieu le 10 mai, jour de la commémoration de l’esclavage, par le président de la République, François Hollande et en présence de nombreux chefs d’État étrangers provenant notamment des Caraïbes et d’Afrique. Situé à Pointe-à-Pitre, ce centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage a fait l’objet de nombreuses critiques quant son coût jugé excessif, soit 83 millions d’euros.
- Le Mémorial ACTe (Flickr - Mendy CIALEC - BEMAIOL)
Toutefois, lors de l’ouverture officielle à la population, la ferveur était au rendez-vous. Des milliers de Guadeloupéens se sont pressés aux portes de l’institution pour découvrir ce lieu de mémoire.
Dans le domaine musical, le gwoka a été retenu par l’UNESCO pour faire partie de la liste du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Aux yeux du président du conseil régional, Victorin Lurel, il s’agit d’un « moment historique ». Il a également souligné le dévouement de Félix Cotellon, très impliqué dans le festival de gwoka depuis de nombreuses années.