Nous étions encore à quai, à Marseille, et je venais de terminer une interview avec Ludovic Duguépéroux, un marin-sauveteur de SOS Méditerranée. Juste à temps pour admirer, depuis le pont avant, le coucher du soleil qui transformait en nuancier de couleurs ce ciel de la mi-juin. "Tu verras", m’avait-il alors glissé dans une mise en garde amicale, "le huis clos d’un bateau, c’est assez spécial, il n’y a pas d’échappatoire, et selon les gens que tu as à bord, ça peut devenir plus ou moins oppressant". Il ne croyait pas si bien dire.
L’humanité sur un bateau
2 août 2020 - par
AFP