Voilà une information qui ne pouvait pas "ne pas arriver" ! Langue française, éducation, diversité culturelle, autant de centres d’intérêt pour l’Organisation Internationale de la Francophonie qu’il ne semblait qu’une question de temps pour que la connexion avec 10 sur 10 se fasse. C’est fait...
Une famille, oui, mais pas genre "Festen*" !
Jan et Iris ne sont pas les seuls à avoir pensé allier théâtre et apprentissage de la langue, c’est un fait. Ils n’ont pas inventé les résidences d’auteurs, encore moins l’idée même de festival ! Alors, que diable, ont-ils manigancé avec les étoiles et le fantôme de Molière pour être parvenus en peu de temps à concrétiser une initiative si puissante ? Qu’on ne se trompe pas, 5 ans pour tisser une toile aussi étendue et résistante, imposer le respect aux États, à la Comédie française, à des fondations comme la Fondation Zygmunt Zaleski et à aux Organisations telles que l’Organisation Internationale de la Francophonie... c’est court. Très court. Alors quoi ? Sont-ils magiciens, chamanes, marabouts ? Plus prosaïquement, ils ont l’esprit de famille. Les chamailleries ne sont-elles pas le lot des familles, rétorquerez-vous ? Parfois, et alors ? Une chamaillerie maîtrisée stimule alors pourquoi pas de temps en temps ? Cela dit, 10 sur 10 est une grande famille qui relie les Moldaves et les Brésiliens, les Bulgares et les Tunisiens, les Polonais à la Francophonie, les auteurs et leurs jeunes lecteurs, les professeurs entre eux et avec les autres protagonistes de l’affaire. Et puis, disons-le sans ambages Iris, Jan – et Katia – donnent. Oui, ils donnent du temps qu’ils ne comptent pas et ils donnent de leur foi laïque en l’éducation. Ils ont un profond respect pour l’émancipation et le respect des diversités, cela se ressent.
N’est-ce pas cet esprit de famille que sont venues soutenir Youma Fall et Nelly Porta (directrice et directrice adjointe de la « Langue française, culture et diversités » à l’Organisation Internationale de la Francophonie. Certes les enjeux défendus par cette organisation sont bien plus complexes que le naïf argument familial développé ci-dessus, mais la fraîcheur et la pertinence de 10 sur 10 ne peut que ruisseler sur l’institution. Les 48 heures passées au château de Brunów ont conforté l’idée qu’elles se faisaient du professionnalisme et de la justesse de ce qui se passait en ce lieu. D’où l’idée d’accompagner l’extension géographique de 10 sur 10. La perspective que les pièces écrites lors des résidences polonaises quittent le carcan d’origine, à savoir les classes de FLE, afin de toucher des jeunes de langue française maternelle et des étudiants, par exemple, les enthousiasment. 10 sur 10 fonctionne par capillarité et ne connaît pas de ressac ! Et si la vague s’avance jusqu’en terre africaine, l’OIF ne peut qu’en être réjouie ! D’ailleurs, le 1er festival 10 sur 10 à Dakar (Sénégal) ne frappe-t-il pas les trois coups demain, 11 mars ?
* Festen est un film danois réalisé par Thomas Vinterberg sorti en 1998