Au milieu d’un fatras de valises, matelas, gazinière, seaux et même placards, un petit garçon se fraye un chemin. Un œil sur lui, sa mère, Stella, rassure la famille. « Je vais venir. J’ai acheté mon ticket », répète-t-elle au téléphone. Il ne lui reste qu’à attendre son tour. Comme tous ceux qui se pressent à la gare routière de Buéa, dans le Sud-Ouest du Cameroun. Avec le Nord-Ouest, également anglophone, cette région traverse depuis deux ans une profonde crise politico-sociale et redoute l’élection présidentielle prévue le 7 octobre.
« Les balles font fuir les électeurs » des régions anglophones
24 septembre 2018 - par
Le Monde Afrique