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MADAGASCAR - Animation en pleine effervescence

MADAGASCAR - Animation en pleine effervescence

par Domoina Ratsara
24 avril 2015
 - © Tony Rakoto
© Tony Rakoto

Depuis Le Soleil se lève… puis se couche de Jiva Eric Razafindralambo premier prix RFC en 2006, l’animation a fait du chemin. Le cru de l’année 2010 a marqué l’émergence d’une nouvelle génération qui allait changer le monde de l’image animée malgache. Sitraka Randriamahaly (Varavarankely), Andry Rarivonandrasana (Manja loatra) ou encore Manohiray Randriamananjo (Afropower) ont montré la vitalité de l’animation à Madagascar.

L’animation malgache décolle et, aujourd’hui elle est reconnue sans contestation. D’année en année, l’envie de raconter une histoire s’accompagne d’une quête d’identité et de style. Les points de vue s’affinent, les films gagnent davantage en qualité. La sélection de réalisateurs malgaches à de nombreux festivals internationaux de films courts en témoigne. Certains ont même été primés dans ces grands rendez-vous.

Chaque année apporte son lot de surprises. Les histoires se multiplient et les techniques se diversifient. Liva Razaka (La Mouche et le petit vieux, 2011), Hery Andriantsitohaina (Sur une branche, 2013), Herizo Ramilijaonina (Ray, 2012) ou encore Tojosoa Andrianarison (Colors, 2013) révèlent un genre en pleine effervescence.

Impulsée par cette dynamique, la catégorie animation des Rencontres du Film Court ouvre sa compétition aux réalisateurs africains à partir de cette 10e édition. Le genre a besoin d’une plateforme pour être vue. Cette initiative a pour ambition de développer l’intérêt des cinéastes africains pour l’animation. Les quatre films d’animation en lice ce 23 avril sont du Burkina Faso, de Tunisie, du Ghana et d’Algérie.

L’animation comme une évidence

Pour certains réalisateurs, le choix de l’animation s’est imposé comme une évidence. La jeune génération a vécu en partie ou intégralement l’âge d’or de la bande dessinée. Une tradition de dessin, que les réalisateurs, avec l’arrivée des nouvelles technologies, n’ont pas hésité à prolonger dans une autre forme d’expression, l’animation. Et l’expérience a visiblement réussi.

«  Pourquoi j’ai choisi l’animation ? Ce n’est pas vraiment pour une raison économique car le coût est à peu près le même que le film soit une fiction, un documentaire ou une animation. Je dirais que la principale contrainte est le temps car il faut tout créer de A à Z. Il ne faut pas oublier de prendre en compte le manque en termes de matériel. Avec le high tech à la portée de tous, l’animation a de plus en plus d’exigences » témoigne Sitraka Randriamahaly, dessinateur converti à l’animation.

Au niveau local, des structures se créent à l’instar de Homemade MG de Manohiray Randriamananjo et de Khafez Ranirison, qui se positionnent pour devenir les producteurs de «  films d’animation made in Madagascar adapté aux moyens de production made locaux tout en permettant un maximum de liberté artistique et technique  ».

La nouvelle génération de réalisateurs s’organise. La mutualisation des compétences, leitmotiv de cette 10e édition, est une réalité depuis quelques années et a permis la production d’un certain nombre de films présentés dans les RFC. L’association des animateurs est d’ailleurs en phase d’officialisation dans le but d’accompagner l’émergence d’une industrie cinématographique en animation.

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