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RFC - Ateliers, les clés de la réussite

RFC - Ateliers, les clés de la réussite

Par Annick Sedson
21 avril 2015 - par Arnaud Galy 

Cette année, les organisateurs du festival ont fait en sorte que les volets proposés survolent les différentes étapes de la production cinématographique, allant de la réalisation à la production proprement dite.

Dans les précédentes édition des RFC, l’attention des organisateurs s’est focalisée sur les films d’animation. Les différents ateliers proposés ont été consacrés à l’amélioration de cette catégorie. L’effort est d’ailleurs palpable, les résultats s’étant vite fait sentir. Les réalisateurs malgaches enchaînent désormais les palmarès aux côtés des grands réalisateurs africains. Les organisateurs ainsi que les intervenants de ces ateliers peuvent donc être fiers de leur initiative.Cependant, en étant conscients que cela ne se limite pas aux aspects techniques, et que le professionnalisme dans chaque métier du cinéma joue beaucoup pour la promotion de l’art cinématographique, les organisateurs des RFC ont voulu renforcer les compétences des cinéastes en leur donnant l’opportunité de s’améliorer dans leurs domaines.

Le choix de la diversité des ateliers n’est donc pas fortuit mais répond aux besoins actuels du cinéma malgache. « Si on prend les trente-sept films que nous avons reçu, les cinéastes tendent à l’exposition d’images, ce qui indique qu’ils ont négligé le rôle du Directeur de photos, le 2e poste clé du cinéma après le réalisateur » déplore Laza, le directeur des RFC. À titre d’exemple, pour combler cette lacune, un atelier sur la lumière sera encadré par le grand Raymond Rajaonarivelo en personne, une occasion pour les cinéastes d’approfondir le rapport « lumière-ombre ».

L’objectif est d’assurer le professionnalisme des cinéastes dans les différentes étapes de la chaîne du cinéma. Comme l’indique le directeur du Festival, « Il s’agit d’offrir aux cinéastes une opportunité de se spécialiser dans un domaine précis, que ce soit dans les techniques, dans les démarches financières ou encore dans la relation publique  ». Dans cette optique, le programme de cette année se concentre sur différentes étapes de l’industrie cinématographique, notamment, l’atelier sur le financement des films en Afrique avec Keith Shiri, directeur du Festival international du Film de l’Afrique ou encore l’atelier sur le Crowfunding, sujet déjà abordé lors de la précédente édition et mené par Élise Mignot, productrice et responsable de projet du Festival Îles Courts. Le concept de financement participatif adapté au cinéma pourrait aider nombre de réalisateurs.


Atelier "crowfunding" avec Elise Mignot / Ph - Tony Rakoto

Plus encore que dans les autres manifestations de cette édition, ces ateliers illustrent le leitmotiv « Mutualisation des compétences », inspiré du modèle des United artists, une société de production et distribution de cinéma créée aux États–Unis en 1919. Les regroupements des cinéastes selon leurs spécialisation ont amélioré leurs résultats. C’est le meilleur moyen d’accéder à un niveau international. «  Il vaut mieux maîtriser un domaine spécifique que savoir tout faire sans vraiment être au top », c’est sur ces mots que Laza lance un nouveau regard sur le cinéma malgache.
En apportant plus de professionnalisme aux différentes branches du cinéma, ces ateliers annoncent l’émergence d’un véritable circuit cinématographique.

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