Classée parmi les 3 meilleurs établissements d’enseignement supérieur du pays, l’Université française en Arménie, est reconnue comme une formidable machine à fabriquer des francophones dans la région du Caucase. Quand d’autres établissements secondaires ou du supérieur développent quelques dizaines de francophones chaque année, l’UFAR a intégré en 2021, 645 nouveaux étudiants, des jeunes Arméniens dont 91 % ne parlaient pas un mot de français en intégrant l’université. Dans 4 ans, ils seront de parfaits francophones. L’université fournit les outils nécessaires à la formation de dirigeants intègres, responsables et ouverts sur le monde, qui ressortent de l’UFAR avec en plus, une maîtrise importante du français.
Le défi ambitieux que s’est lancé l’UFAR, a été réaffirmé par la stratégie élaborée suite à l’arrivée du nouveau Recteur, Professeur Bertrand Venard, en septembre 2020, dans un contexte difficile en Arménie :« Les investissements dans la jeunesse et dans l’éducation sont les plus pertinents dans une période troublée et durables dans leurs effets sur l’ensemble du pays. Les établissements d’enseignement supérieur doivent obligatoirement aider un pays faisant face à des difficultés existentielles, et dispenser l’enseignement nécessaire, répondant aux besoins, non seulement du pays, mais aussi de la région », remarque le Prof. Venard, Recteur de l’UFAR.
Face à ce constat, l’UFAR a intégré dans sa nouvelle stratégie, des dimensions locale et internationale, avec pour objectif de participer à la formation d’une jeunesse apte à faire face aux enjeux nationaux et globaux qui s’imposent à elle.
Au cœur de cette stratégie : faire de l’Université française en Arménie une université leader dans le Caucase et une université française de référence dans le monde. L’UFAR s’emploie à former de hauts fonctionnaires et des leaders d’opinion, qui seront les chevilles ouvrières des changements à venir pour relever localement les défis de l’Arménie, mais également à échelle internationale.
Les formations de grande qualité de l’UFAR s’appuient sur le recours à des méthodes et des outils pédagogiques les plus récents, notamment dans un contexte de crise sanitaire obligeant à jongler entre les cours en ligne et en physique. Ainsi, l’université a réussi à assurer la continuité de l’enseignement dans des contextes exceptionnels, en témoigne la mise en place des outils TICE (Technologies de l’Information et de la Communication pour l’enseignement) en ligne, développés pendant la crise sanitaire pour permettre un apprentissage à distance. Au premier rang de l’excellence ufarienne se dresse l’apprentissage des langues étrangères, et particulièrement du français. Les cours de français sont organisés de sorte que les nouveaux entrants travaillent à la fois l’oral et l’écrit, afin d’assurer un apprentissage rapide et pratique de la langue. La responsable de la Chaire de français, Mme Anaïda Gasparyan, souligne ։ « Les enseignants de notre Chaire privilégient un approfondissement progressif de la maîtrise du français, pour permettre aux étudiants n’ayant aucune connaissance en arrivant à l’UFAR, d’être familiers avec la langue après deux années d’enseignement ».
La connaissance du français n’est pas une condition d’entrée à l’Université. L’UFAR est ainsi la machine à fabriquer des francophones dans la mesure où 91 % des étudiants ne maîtrisent pas un mot de français en arrivant à l’université. Pendant les deux premières années d’études, ils participent à des cours intensifs qui leur permettent, dès la troisième année, de suivre les enseignements en français. 20 % des cours sont dispensés en français en deuxième année de licence et ils occupent 50 % du programme en master, en partenariat avec les Universités Jean Moulin Lyon 3 et Toulouse 3 Paul Sabatier.
L’UFAR met l’accent sur un apprentissage professionnalisant de la langue, en mobilisant un vocabulaire spécifique aux domaines étudiés. « Nous mettons l’accent sur le caractère professionnalisant de la formation, afin de permettre aux étudiants de mobiliser les compétences linguistiques acquises, dès leur entrée sur le marché de l’emploi », note Mme Tatevik Grigoryan, professeure de français.
La très forte implication des étudiants dans l’apprentissage du français leur permet de passer le DELF B2, examen organisé par l’Alliance Française d’Arménie. Le succès à cet examen conditionne l’obtention des diplômes français et arménien. La nouvelle vision stratégique dans laquelle s’inscrit l’UFAR fait des notions de « diplômés de l’UFAR » et de « spécialistes polyglottes francophones » des synonymes.
L’aspiration de l’UFAR à devenir un leader dans le domaine de l’enseignement supérieur à l’échelle du Caucase, passe également par le développement et l’approfondissement des relations de l’université avec les acteurs extérieurs. En obtenant un double diplôme (arménien et français/européen), en acquérant des connaissances internationales et en étant en contact fréquent avec des enseignants étrangers, les étudiants bénéficient de liens internationaux particulièrement forts et accèdent aux réalités internationales.
L’enrichissement international provient également des liens que l’UFAR entretient vis-à-vis de différentes structures de pays francophones (OIF, AUF, collectivités territoriales, ou autres agences francophones), avec pour objectif de développer la francophonie auprès de ses étudiants et dans le pays. Cette forte implication se traduit notamment par l’organisation de colloques et de conférences, qui regroupent les francophones de différents pays pour aborder divers thèmes d’actualité. L’UFAR est également membre de l’Agence Universitaire de la Francophonie depuis mars 2011, avec une Chaire Senghor de la Francophonie.
Un credo : l’ouverture sur le monde
L’objectif de l’UFAR n’est pas uniquement de fabriquer des francophones. L’enjeu est plus vaste. Il s’agit d’ouvrir sur le monde des hommes et des femmes qui prendront demain des responsabilités dans les sphères politiques et économiques. Ainsi, l’apprentissage des langues est intense au sein de l’UFAR, permettant aux étudiants de finir leurs études supérieures en maîtrisant l’arménien, le russe, l’anglais et le français. Certains en profitent pour rajouter l’allemand ou l’espagnol.
Le Professeur Venard souligne avec vigueur : « il est plus important de regarder le processus d’acquisition que le résultat en relation avec le français. Quand des jeunes arméniens sont capables d’apprendre en 2 ans, une des langues les plus difficiles qui existent : le français, ils cultivent des qualités extraordinaires : résilience, goût de l’effort, capacité d’apprentissage, détermination. Avec de telles qualités transversales, les recruteurs se les arrachent ». Le Recteur est d’autant plus convaincu de sa stratégie que le taux de chômage des ufariens est minime (3 % pour la dernière promotion). Le Professeur Venard rajoute : « nous ne sommes pas dans un combat stérile contre l’anglais, au contraire. L’anglais est nécessaire pour tous au XXIe siècle. Mais, le français en plus de l’anglais fait passer nos étudiants dans une autre dimension. Ils passent de la normalité (connaissance de l’anglais) à l’excellence, c’est-à-dire être multilingues, ouverts sur le monde, et adaptables ».
En 2021, l’UFAR compte plus de 2500 diplômés, dont plus de 90 % sont entrés dans la vie active sur le marché arménien. Les postes à responsabilités occupés par les diplômés de l’UFAR témoignent de leur haut potentiel sur le marché du travail et sont le signe d’une nouvelle stratégie ufarienne prometteuse qui développe notamment la francophonie, à la fois dans le paysage arménien et dans la région du Caucase.