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Une ode en soutien au Liban

Une ode en soutien au Liban

Quoi de mieux que Li Beyrouth pour marquer artistiquement le soutien des pays francophones au Liban qui vit une fois encore des moments sombres de son histoire à cause d’attaques israéliennes contre le Hezbollah. Hiba Tawaji l’a interprétée à Villers-Cotterêts ce 4 octobre.

6 octobre 2024 - par Bigue Bob 
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À l’occasion du Sommet de la Francophonie 2024, Agora francophone a invité des journalistes francophones à travailler au sein d’une rédaction décentralisée afin de rendre compte de l’événement :
Falilatou Titi (Bénin), Bigué Bob (Sénégal), Ramcy Kabuya (RDC/France), Samia El Achraki (Maroc) et Motchosso Korolakina (Togo).
Edgar Fonck (Belgique) membre d’Agora francophone Internationale et Anne-Françoise Counet (Belgique) journaliste à Nouvelles de Flandre complètent l’équipe.

Action soutenue par la Délégation au Sommet de la Francophonie – Ministère des Affaires étrangères (France).


Hiba Tawaji
© Wikimedia Commons - Madretin

La cérémonie inaugurale du 19e Sommet de la Francophonie n’a pas été constitué que de moments de discours. Une prestation de haute facture et plus que symbolique y a été délivrée par l’artiste libanaise Hiba Tawaji. En tailleur noir, la voix sensuelle, la mine triste sans susciter la pitié, Iba Tawaji, accompagnée de la Garde républicaine française a repris ce qui est comme l’hymne de la contestation et des douleurs qui secouent le Liban, Li Beyrouth (À Beyrouth). Sur la scène de la Cité de la Langue française à Villers-Cotterêts qui reçoit le Sommet de la Francophonie, Hiba Tawaji a été à la hauteur des attentes. Tout y était.

Li Beyrouth est un tube de Faïrouz, une icône de la chanson libanaise et arabe. Il est l’un de ses titres les plus connus et qui a été repris par divers artistes à chaque fois que le Liban est secoué par une crise. La chanson est écrite en 1983 par le poète libanais Joseph Harb. L’on considère que Li Beyrouth témoigne de la tristesse et de l’impuissance de Faïrouz face aux destructions infligées à la ville par l’invasion israélienne de 1982. Cette version musicale est composée par Joaquín Rodrigo du Concerto d’Aranjuez. Le 4 octobre 2024, sous la direction du Lieutenant Colonel Bastien Stil de la Garde républicaine, de l’arrangeur Oussama Rahbani, Hiba Tawaji a entonné : « Les cendres de Beyrouth témoignent de sa gloire, ma ville a désormais éteint ses lumières avec le sang des enfants sur ses mains… » (extrait de la chanson).



Dans la même veine, le président de la République française, Emmanuel Macron a dit dans son discours : « Nous tous, nous nous tenons aux côtés du peuple ami libanais aujourd’hui bousculé dans sa souveraineté et dans sa paix ». « Notre cœur, aujourd’hui, est avec le Liban », renchérit la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie Louise Mushikiwabo. Par ailleurs, pour le Premier ministre de la Tunisie, Kamal Al-Madouri, il ne suffit pas seulement de penser ou d’avoir le cœur avec le Liban. Il ne suffit pas de condamner ou de marquer sa solidarité à travers des communiqués de presse. Il faut avoir une position ferme.

Devant le ministre sortant de l’Information, Ziad Makary, venu représenter le Liban, M. Al-Madouri a déclaré, faisant d’abord référence au problème israélo-palestinien : « la Tunisie ne cache pas son indignation et sa profonde inquiétude face au génocide de la population palestinienne à Gaza depuis presque un an. Notre position demeure constante et ferme en faveur de droit du peuple palestinien à recouvrir ses droits légitimes non-négociables et imprescriptibles à la tête desquels l’édification d’un État indépendant jouissant d’une souveraineté totale sur l’ensemble de son territoire avec comme capitale Quds » (al Quds, ville sainte). Il a ensuite indiqué : « Nous exprimons notre plus vive préoccupation face à l’escalade dangereuse dont le Liban frère est le théâtre depuis quelques jours. L’occupant a persisté dans sa folie meurtrière qui risque, à tout moment, d’enliser l’ensemble de la région dans une hécatombe sans nom. Cela ne doit pas nous laisser indifférents. La communauté internationale, les Nations éprises de paix et de coexistence pacifique sont appelées à agir face au risque d’un embrasement général aux conséquences imprévisibles. Nous espérons à cet égard que l’OIF puisse à l’instar des autres organisations internationales et régionales exprimer une position notamment pour ce qui est de l’urgence de décréter un cessez-le-feu immédiat au Moyen-Orient et la nécessité de réaliser une paix équitable et durable dans l’ensemble de la région », a dit le chef du Gouvernement tunisien. Macron de le rassurer : « l’agenda que porte la Francophonie est un agenda de paix de développement durable… ». Le pays de Marianne aura largement le temps de le dérouler. En effet, la Tunisie lui a laissé la présidence pour les deux prochaines années, jusqu’au passage de relais au Cambodge, pays hôte du Sommet en 2026.

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