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ÉCONOMIE
L’ouverture économique du pays se poursuit après l’adhésion à l’OMC en 2006 (effective en janvier 2007) et la signature, toujours en 2006, d’un accord avec les États-Unis permettant au Vietnam de bénéficier de la clause de la nation la plus favorisée. Cela s’est traduit, entre 2006 et 2012 (sauf pour la catastrophique année 2009, -9%), par une augmentation annuelle de plus de 20% du commerce total du pays (surtout grâce aux exportations, celles-ci ayant gagné entre 26 et 29% par an, entre 2010 et 2012). En 2013, le Vietnam occupait le 34e rang des pays exportateurs et le 33e rang au chapitre des importations dans le monde ; une légère progression au cours des dernières années. En 2012, les États-Unis ont glissé au deuxième rang des acheteurs de produits vietnamiens (17,8%, en légère baisse), derrière l’Union européenne (28 pays ; 18,3%), le Japon (11,8%) et la Chine (11,2%). Le Vietnam importait principalement de Chine (25,8%, en hausse de 2 points de pourcentage), de Corée du Sud (13,9%, aussi en hausse) et du Japon (10,4%, stable), l’Union européenne arrivant au quatrième rang (7,9%) (European commission, Directorate- General for Trade, avril 2014). Entamées en
2012, les négociations avec l’Union européenne pour la signature d’un traité de libre-échange, se sont poursuivies lors d’une cinquième ronde de discussions qui s’est déroulée à Hanoi en novembre 2013. Les deux parties se sont dites confiantes d’en arriver à un accord au cours de l’automne 2014. Bref, l’économie du pays se stabilise ; le taux d’inflation se résorbe graduellement depuis 2009 (19% en 2011, 9% en 2012, 6,8% en 2013) (CIA World factbook). Enfin, le poids de l’agriculture ne représente plus que 19% de son PIB, un poids qui a légèrement diminué depuis cinq ans (22% en 2012), contre 39% à l’industrie et 42% au secteur des services (estimations de 2013). La main-d’œuvre agricole représente 48% des travailleurs (2012). Sur le plan énergétique, depuis 2010, le pays est redevenu un importateur net de pétrole, tendance qui se confirme en 2013, malgré de légères fluctuations. La raison est simple : d’un côté, la consommation quotidienne est en croissance rapide (multiplication par six depuis 1990), alors que de l’autre, la production a diminué significativement depuis le pic atteint en 2005. La courte hausse de production en 2012 et 2013 n’a pas suffit à compenser la hausse continue de la consommation.
CULTURE ET SOCIÉTÉ
En 2009, un quatrième recensement a été réalisé depuis la réunification officielle du pays en 1976. Les autres ont été tenus en 1989 et 1999. Parmi les tendances les plus frappantes, celle de la diminution drastique de la croissance de population au cours des 20 dernières années se poursuit, alors que le nombre d’enfants a considérablement diminué en proportion de la population totale et que le nombre d’enfants par femme en âge de procréer est passé sous la barre du seuil de renouvellement (2,1) en s’établissant à 2,0 enfants par femme en moyenne ; ce taux était de 2,3 en 1999 ; en 2014, les estimations établissent ce taux à 1,85 enfant par femme. Le pays compte toujours 58 provinces et 5 villes de même niveau, relevant directement du gouvernement central (Hanoi, Ho Chi Minh-ville, Haiphong, Da Nang et Can Tho) (au 31 décembre 2012). Sur les 85,8 millions de personnes recensées en avril 2009, 29,8% habitaient dans les villes, un chiffre qui traduit imparfaitement la géographie urbaine du pays, alors que, d’une part, le taux d’urbanisation se trouve sous la barre des 30% dans toutes les régions du pays, atteignant seulement 16% dans les montagnes et piémonts du nord, et d’autre part, qu’il dépasse les 57% dans la région Sud-Est, au cœur de laquelle se trouve Ho Chi Minhville (GSO Vietnam). En juillet 2014, la population dépassait 93,4 millions d’habitants et le taux d’urbanisation, en croissance lente (3% par année entre 2010 et 2015), atteignait, en 2011, 31% de la population totale du pays (CIA World Factbook)...
Extrait de la contribution publiée dans l’AFI 2014-2015