Si la culture tient la rampe, les grandes thématiques sociétales et politiques ne sont pas en reste. Limoges a toujours été une ville engagée sur le front des avancées sociales et fut même un exemple de résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. On ne se refait pas !
Aujourd’hui, le climat et ses excès ravageurs sont à la Une des actualités mondiales. Les « agents territoriaux » du Limousin, région autrefois surnommée le château d’eau de la France, mais qui connait des sécheresses destructrices depuis quelques saisons, ont convié des collègues francophones à venir échanger leurs expériences de terrain. Venus du Sénégal, de Madagascar, des Comores et de Côte d’Ivoire, des délégations écoutent, visitent, échangent, phosphorent... les Zébrures version UHT*
Qui peut imaginer s’attaquer seul à de monstrueux défis tels que l’augmentation vertigineuse des moyennes de températures, la hausse irrémédiable du niveau des mers, la baisse en chute libre de la durée des périodes d’enneigement et au déferlement des tempêtes de tous types ? Ni un pays ni un continent ! Les territoires sont au cœur du système de lutte. Le local conduit au global comme souvent...
« Atténuer et s’adapter », voilà le programme à l’échelle de la planète. Qu’il est difficile pour nos cerveaux parfois lents de se dire que Saint-Pierre-et-Miquelon, la Mauritanie autant que Wallis et Futuna doivent se donner la main sur un sujet qui les concerne collectivement ? Paradoxalement, les premiers concernés puisque les premiers fautifs, les Humains, ont la fâcheuse tendance de faire l’autruche. Laissons de côté les climato-sceptiques génétiques qui boivent à la fontaine du libéralisme obtus sans jamais s’interroger, ceux qu’il faut embarquer dans la lutte sont les citoyens-consommateurs du monde, épaulés par les agriculteurs, les scientifiques, les touristes et les amoureux du trop tout le temps. Sourds à l’urgence comme la grenouille jetée dans une casserole d’eau froide posée sur une flamme. Le batracien ne se rend pas compte de l’augmentation de température et ne réagit pas, l’Humain, non plus.
Si les trois jours d’études concoctés par les « agents territoriaux » du Limousin ont pu contribuer au réveil des grenouilles, alors vivent les Zébrures !
* Ultra Haute Température