Assis sur son tapis face à ses rangées de bracelets et colliers en argent, Ibrahim Ag Hamil recompte ses billets de 5 000 francs CFA (7,60 euros). En une poignée de minutes, il a conclu plusieurs transactions. Et à des prix bien plus élevés que d’ordinaire. Une aubaine qui casse son quotidien. « Aujourd’hui, ce n’est pas comme avant la crise de 2012. Il n’y a plus beaucoup de clients », se plaint l’artisan de Tombouctou, un œil sur son chameau, l’autre sur ses bijoux. « Je peux très bien ne rien vendre pendant plus de deux mois », ajoute-t-il, fataliste.
A Tombouctou, les réfugiés maliens qui reviennent croisent ceux qui partent
23 février 2019 - par
Le Monde Afrique