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Alioune Diagne reçoit l’« Afrique en trois temps » par Jérôme William Bationo

Alioune Diagne reçoit l’« Afrique en trois temps » par Jérôme William Bationo

21 décembre 2019 - par Jérôme William Bationo 
© Jérôme William Bationo
© Jérôme William Bationo

Le Centre culturel « Le Château » à Saint-Louis accueille en résidence de création des jeunes danseurs chorégraphes venus de différents pays africains. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet « Afrique en trois temps » porté par Alioune Diagne et d’autres danseurs chorégraphes du continent.

Trois résidences dans trois différents pays, pour la création d’un spectacle commun de danse contemporaine, par trois chorégraphes africains, c’est l’essence du projet « Afrique en trois temps ». À l’initiative du danseur chorégraphe franco-sénégalais, Amala Dianor, « Afrique en trois temps » regroupe Alioune Diagne du Sénégal, Ladji Koné du Burkina Faso et Naomie Fall du Mali. Ce projet consiste en une résidence de création itinérante dans trois villes à savoir, Saint-Louis, Bamako et Ouagadougou.

Pour la première phase, c’est le chorégraphe, Alioune Diagne qui accueille des jeunes danseurs à Saint-Louis dans son espace culturel « Le Château ».

« Afrique en trois temps » c’est :

Une résidence itinérante de trois semaines, respectivement à Saint-Louis, à Bamako et à Ouagadougou

Neuf participants venus du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal

Une création commune qui sera diffusée à la biennale « Danse l’Afrique danse » à Marrakech en mars 2020

Quel essor pour la danse sur la Teranga ?

« Au Sénégal, la danse contemporaine se porte bien  », malgré la persistance de certains clichés, confie Alioune Diagne. Pour lui qui est un des pionniers de la danse contemporaine dans la ville de Saint-Louis, « il y a des jeunes qui créent ». Malgré des moyens limités, ils le font avec beaucoup de passion. La danse a donc de beaux jours devant elle, pense-t-il tout haut. Toute chose que confirme la jeune danseuse, Arama Sylvia Gomis, dit Alicia. Après avoir arrêté l’école, elle se consacre entièrement à la danse. Cependant, le regard de la société n’est pas toujours de nature à faciliter, ce qu’elle appelle « son métier ».

« On peut se nourrir à travers la danse et moi j’aimais bien déjà danser donc je me donne à fond ». La danse représente maintenant la vie de Alicia et elle en vit de ça décemment, dit-elle. Avec le sourire, elle pense que « certains danseurs gagnent beaucoup mieux que ceux qui travaillent dans les bureaux et ça nous permet de voyager et de faire plein d’autres choses ».

À l’image de Alicia, d’autres jeunes danseurs au Centre culturel « Le Château » croient fermement à leur discipline et voient en elle un moyen de subsistance et d’émancipation.



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