francophonie, OIF, Francophonie, Organisation Internationale de la Francophonie, langue française, diplomatie culturelle, littérature, théâtre, festival, diversité culturelle, les francophonies

MENU
Carnets Vanteaux - En suspens par Zoé Vareillaud

Carnets Vanteaux - En suspens par Zoé Vareillaud

12 mars 2024 - par Zoé Vareillaud 

Les Carnets Vanteaux avec l’atelier Microfictions
animé par Milena Mikhaïlova Makarius

Consigne : écrire une microfiction à partir de l’un des tableaux de Françoise Pétrovitch

Elle rêvait. Les bras étendus de chaque côté de son corps, elle bravait l’horizon. Ses cils battaient au rythme du vent, fragiles petits papillons qui semblaient vouloir s’arracher de leur chrysalide. Ses vêtements claquaient contre sa peau.
— Elle voulait partir.
Son corps était paralysé, mais ses sens restaient présents. L’air parfumé des épines de sapins. Le contact de ses semelles avec le sol. Les cheveux hérissés. Les paupières closes qui goûtaient la pénombre, le rien.
Ses pieds quittèrent la terre ferme pour se projeter dans l’océan de sapins qui s’offrait devant elle. Le vent l’accueillait dans son acte, l’aidait à se surélever, à retarder ce qu’elle se faisait subir. C’était bien réel !
— Son imagination lui jouait des tours.
Elle se sentit bercée par un doux souffle sur son visage. Ses pieds rencontrèrent un parterre dur et lisse. Un bras enroulé autour de sa taille l’empêchait de basculer plus bas. Était-ce le paradis ?
Elle rouvrit les yeux. Le ventilateur, les cheveux repoussés en arrière, l’estrade de bois, le bras, les cheveux blonds et le sourire de l’homme qui se tenait derrière elle. Non, elle ne tomberait jamais puisque le peintre avait volontairement suspendu son geste.

Partagez cette page sur votre réseau :