Tuer ou se faire tuer relève de la banalité quotidienne en Guinée. La tradition d’une violence d’état en Guinée est un fait politique constant et une problématique récurrente : héritée du purgatoire sékoutouréen, entretenue par l’anarchisme militaro-civil au temps de Lansana Conté, amplifiée pendant la parenthèse comique mais surtout tragique de Moussa Dadis Camara, elle est aujourd’hui téléguidée par des unités de police et de la gendarmerie à la solde du pouvoir civilo-répressif d’Alpha Condé.