Lauréate du concours « Merci, mon prof ». Du département de langue anglaise au master en philologie française, Veronika Galitchina mène sa barque en cultivant la reconnaissance pour ses mentors.
Qui est Veronika ?
Une étudiante qui souhaiterait remercier ses profs et devenir une prof à qui on dira merci un jour ? (Sourire). Je suis mes études de philologie romane en Ukraine, à l’Université Nationale de Kharkiv Vassyl Karazine. C’est grâce à l’Université et à mes professeurs, notamment au professeur à qui j’ai dédié mon article, que j’ai appris à parler le français, qui était ma seconde langue. Oui, bien sûr ! Je souhaiterais devenir professeur un jour.
Quels sont les autres projets francophones auxquels vous avez participé ?
Pour pratiquer le français et faire connaissance avec d’autres locuteurs francophones, j’ai participé tout d’abord à un concours de traduction à Kiev, où j’ai gagné le troisième prix et cette année j’ai remporté un concours de traduction à Kharkiv. De même, j’ai eu la possibilité de faire partie du colloque organisé à ma faculté, dédié aux langues romanes.
Qu’est-ce que le concours Merci, mon prof vous a apporté ?
C’est une belle opportunité de mettre en place des compétences d’écriture. Au départ, j’ai parcouru des sites pour comprendre la structure d’un article. J’ai bien fait de consulter des articles des professionnels car j’ai reçu le prix de la meilleure technique de rédaction. Ce concours m’a également permis d’approfondir, si je peux le dire ainsi, mes relations avec mon professeur. Avant c’était la communication étudiant-professeur et maintenant je suis très reconnaissante, car on peut échanger des nouvelles, parler de petits problèmes, c’est merveilleux !
Comment votre prof vous inspire-t-il ?
Mon professeur ne veut pas attirer beaucoup d’attention sur lui. Mais, à mon avis, il le mérite vraiment. Il a tant de choses à apporter. Par exemple, il a beaucoup voyagé comme traducteur. Il a participé à des expéditions géologiques exotiques à Madagascar ou en Guinée
Équatoriale... Avec cet article j’ai attiré un peu d’attention sur lui – ce qui était en même temps positif et un peu négatif de son point de vue.
Avez-vous parlé à votre prof de votre article avant de l’envoyer au concours ?
Bien sûr. Je lui ai demandé l’autorisation.
A-t-il aimé votre article ?
Au début, il m’a dit : « Écrivez sur n’importe quel sujet, mais pas sur moi. » Après l’avoir lu, il a dit : « Tout est bon, mais vous avez commis deux petites fautes » (il s’agissait d’une préposition et du nom d’un pays qu’il a visité). Il est resté dans son rôle de professeur (rires).
Qu’est-ce que la connaissance de la langue française représente pour vous ?
Une autre possibilité de comprendre ce monde, les gens, notamment les écrivains et les philosophes du XVIIe. Un nouveau monde qui s’ouvre sous mes yeux sans l’intermédiaire de traducteurs ou du regard des autres. C’est aussi intéressant de connaître un autre point de vue sur mon pays en lisant des articles en français. Cela enrichit mon esprit critique.
Pensez-vous qu’il serait nécessaire de remercier les professeurs plus souvent ?
Pendant mon stage pédagogique j’ai eu la chance de travailler avec un groupe très motivé par leur professeur, qui leur consacrait beaucoup de temps. D’un autre côté, il y avait un groupe d’apprenants qui n’étaient pas très intéressés par le français, ils étaient plus concentrés sur l’anglais. J’ai dû fournir des efforts pour éveiller leur intérêt, mais à chaque fois que les élèves me disaient merci, je comprenais que cela valait la peine.
Et si un étudiant écrivait un article sur vous, vous l’aimeriez bien ?
Je vais faire en sorte (sourire) !
Quelles sont les qualités principales d’un professeur selon vous ?
Être professionnel et humain. Un professeur devrait essayer de comprendre ses étudiants. C’est toujours l’humanité chez mes professeurs, que j’ai admirée.