À l’infinie complexité de la situation politique et géopolitique de leur pays, les acteurs libanais du monde de la culture et de l’art répondent par l’excellence, l’audace et la pensée. Tous ont bien compris que les multiples plaies ouvertes par les chaos de l’Histoire, dans un si petit pays, ne pourraient être pansées que par une prise de conscience collective qui transcende les fractures politiques, religieuses et sociales. Pour convaincre les plus sceptiques et réjouir les enthousiastes, voici la revue PICTORAM. Un tirage papier luxueux et confidentiel, et surtout une mise en ligne gratuite, permettent à chaque lecteur de passer dans une autre dimension. Aux difficultés, PICTORAM menée par la journaliste Randa Sadaka, répond par la mise en lumière d’artistes engagés et de lieux de diffusion de la culture.
- Randa Sadaka - Ph aimablement prêtée par elle-même
Réjouissons-nous de constater qu’on peut être soumis à une émigration aussi massive que soudaine sans voir l’étranger « seulement » comme un problème à régler ; qu’on peut considérer sa diaspora comme une richesse qu’il convient de réintégrer en même temps que les idées nouvelles qu’elle (r) apporte ; qu’on ne doit pas opposer frontalement « les riches et les pauvres », mais plutôt permettre aux seconds de faire un pas vers le mieux être en bénéficiant de ce que les premiers ont construit !
Naturellement, il n’est pas question de laisser croire que le Liban pourra sortir la tête haute des problèmes structurels qui le rongent uniquement grâce à la culture, mais, quand même, laissons ses artistes, ses galeristes, ses « passeurs de culture », ses croyants en la chose patrimoniale nous prendre par la main et nous embarquer dans un monde lumineux, conscient et engagé. Lisons PICTORAM !
Par Arnaud Galy - rédaction d’Agora