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Quentin Carrissimo-Bertola n’en a jamais douté, il ne passera pas sa vie sur les planches, ne partira pas en tournée ni ne connaîtra la reconnaissance pour son jeu flamboyant ! Pourtant, son amour du théâtre, des auteurs et des comédiens est là, chevillé au corps. Il a acté que son rôle serait celui de l’administration, de l’organisation, du grand cirque invisible du public et pourtant capital ! Quentin Carrissimo-Bertola a découvert Limoges à l’automne dernier, il est le nouveau Secrétaire général des Francophonies – des écritures à la scène. Poste qui lui apparaît comme une évidence : « C’est une nouvelle aventure qui correspond tellement à mon parcours. J’ai toujours travaillé dans des festivals - 11 étés à Aurillac - dans les coopérations artistiques internationales, l’accueil des auteurs et des autrices comme à la Chartreuse où j’ai travaillé comme Secrétaire général chargé entre autres de l’ouverture à l’international... et puis, je connaissais Hassane Kassi Kouyaté depuis 2018, je l’avais rencontré aux Récréatrales à Ouagadougou... » Un signe, qui sait ?
Inutile de dire que cet homme « de l’Est » n’a pas hésité longtemps à postuler à Limoges après le départ en retraite de Béatrice Castaner, dont l’ombre fantomisera les couloirs des bureaux pour les décennies à venir ! La mission de Quentin Carrissimo-Bertola ne sera pas de tout repos, il en est conscient, mais... « même pas peur » ! Bien que le festival soit plus âgé que lui et que la période soit du genre pénible. Le genre de période où il est rassurant de s’appuyer sur un socle stable en interne : l’équipe ! Surtout pas de révolution de palais, le nouveau SG ne commettra pas l’erreur de jouer au chamboule-tout. Il devra s’attaquer à des problèmes plus grands que lui...
« Les crises politiques, financières et écologiques obligent à adapter nos usages. Nous devons réfléchir, réinventer en permanence. » Dit autrement, les Francophonies, et les deux temps forts que sont les festivals des Zébrures, doivent passer dans des trous de souris pour maintenir la qualité et même – simplement - leurs présences lors des prochaines années. Afin de passer dans les dits trous, Quentin Carrissimo-Bertola va devoir découvrir les spécialités limougeaudes et limousines – pas seulement les gastronomiques – rencontrer l’échiquier politique dont certaines pièces marchent droit comme une reine ou une tour et d’autres sont plus facétieuses et avancent comme des cavaliers, en zig et parfois en zag. Nul doute qu’il faudra poursuivre les actions locales ou régionales afin d’incruster les Francophonies dans son terreau. Ce mouvement est en marche depuis belle lurette, mais il n’est pas temps de ralentir. « Avec la Bibliothèque Francophone Multimédia, le théâtre de l’Union et sa classe préparatoire pour les jeunes d’Outre-mer, l’université et les nombreuses compagnies théâtrales en Région Nouvelle-Aquitaine, qui peut penser que la francophonie n’est pas à sa place, ici, à Limoges. Le festival fête ses 40 ans, cette année... » Ce n’est pas rien !
Quentin Carrissimo-Bertola a déjà pris ses marques et retroussé ses manches.